Les SCPI se tournent de plus en plus vers l’international et principalement en zone euro, pour étendre leur patrimoine immobilier. Parmi les nombreuses SCPI commercialisées, celles adossées au marché anglo-saxon suscitent un intérêt particulier. Cela, notamment pour le Royaume-Uni et pour quelques villes des États-Unis.
Un marché immobilier dynamique et porteur
Les économies anglo-saxonnes, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, sont traditionnellement plus dynamiques que de nombreuses autres zones géographiques. Cette croissance économique se traduit par une demande soutenue en immobilier, tant résidentiel que professionnel.
À cela s’ajoute un marché mature et transparent, se distinguant par des transactions régulées dans un cadre sécurisé.
Par ailleurs, le modèle anglo-saxon a toujours été plébiscité pour sa réactivité face aux différentes crises et chocs économiques. Son économie demeure prospère, bien que concurrencée par les pays de plus en plus tournés vers la mondialisation comme la Chine dont la montée en puissance a été spectaculaire au cours de la dernière décennie.
Des rendements plus élevés et une fiscalité avantageuse
Les taux de rendement locatifs proposés par les SCPI du marché anglo-saxon sont souvent supérieurs à ceux observés sur le marché français, a fortiori pour les actifs commerciaux.
En ce qui concerne la fiscalité, les conventions bilatérales entre la France et les pays anglo-saxons permettent de limiter la double imposition sur les revenus locatifs. Certains pays anglo-saxons proposent des régimes fiscaux avantageux pour les investisseurs.
Quelques SCPI et une majorité de SIIC à l’international
Bien que les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) élargissent leur horizon géographique au-delà des frontières européennes, ce sont surtout les SIIC (sociétés d’investissement immobilier cotées) qui s’emparent de la plus grande part du marché mondial. Celles-ci constituent leur patrimoine non seulement en Europe et aux États-Unis, mais aussi dans de nombreux autres pays à forte croissance économique. C’est d’ailleurs grâce à cette très large diversification géographique que les SIIC réalisent une très forte capitalisation, ce qui leur vaut une importante performance, comparée aux SCPI. Toujours est-il que ce sont ces dernières qui l’emportent en termes de rendement, avec un taux de distribution stable qui est de l’ordre de 4.5% par an.
Cependant, les SIIC sont plus risquées que les SCPI, en étant cotées en bourse. Leur cours est susceptible de fluctuer fortement en fonction de l'évolution du marché boursier, des taux d'intérêt et de nombreux autres facteurs économiques. Les SCPI, en revanche, sont issues du marché immobilier et sont donc isolées de ces fluctuations boursières.
De plus, les SIIC sont considérées comme étant de véritables actions, ce qui leur confère une meilleure liquidité que les SCPI.
La zone euro, également porteuse et prometteuse
Les SCPI adossées au marché européen constituent une ouverture à un portefeuille immobilier diversifié au-delà des frontières nationales, réduisant ainsi le risque lié à un marché unique. En outre, l'euro se caractérise par une certaine stabilité par rapport à d'autres devises, ce qui limite les risques de change. Tout comme avec le contexte anglo-saxon, les marchés immobiliers de la zone euro sont également plus matures et réglementés. À cela s’ajoute un cadre fiscal moins contraignant qu’en France, ce qui rejoint les avantages fiscaux susmentionnés, par rapport aux conventions bilatérales signées.
En bref, retenons qu’après les chocs économiques liés à la pandémie, la zone euro a montré de bons signes de résilience et de reprise. Les investissements des entreprises ont également commencé à se redresser, bien que de manière plus ou moins progressive.
Toujours est-il que le défi de l’inflation demeure persistant, que ce soit en zone euro ou anglo-saxonne. Cette situation est particulièrement fragilisée par les tensions géopolitiques.