Un des sujets brûlants de l’actualité des retraites du moment : le report de la revalorisation des pensions pour juillet 2025. Mais cela fait partie des nombreux aléas issus des réformes successives des systèmes de retraite. Face à l’enjeu majeur de la gestion des retraites, accentué par l'allongement de l'espérance de vie, les contours de cette étape de vie deviennent de plus en plus aléatoires.
Une retraite de base et une retraite complémentaire insuffisantes
La pension de base est calculée en fonction des salaires perçus tout au long de la carrière ainsi que de la durée de cotisation. Toutefois, la réalité est plus nuancée. En effet, seuls les meilleurs salaires sur une période déterminée sont pris en compte dans le calcul. Le mécanisme est soumis à des règles complexes qui tiennent compte, par exemple, des plafonds de la Sécurité sociale.
De même, la retraite complémentaire repose sur le système de points. Tout au long de la carrière active, les cotisations à la retraite complémentaire sont converties en points, lesquels toutefois ne représentent pas une somme d'argent fixe. Leur valeur est révisée chaque année, en fonction de différents indices économiques. Au moment du départ à la retraite, le nombre total de points acquis est alors multiplié par la valeur en vigueur afin de déterminer le montant de la pension complémentaire.
Ce système peut se révéler fragile, compte tenu du fait qu’il repose sur le système par répartition et sur plusieurs facteurs démographiques, économiques et sociaux. Ainsi, la pension perçue peut s'avérer insuffisante pour maintenir un niveau de vie confortable à la retraite. Par ailleurs, la revalorisation des pensions est soumise à des mécanismes complexes qui peuvent varier d'une année à l'autre, rendant difficile la prévision de ses revenus futurs. Notons aussi les incertitudes sur l’âge légal de départ à la retraite : les gouvernements successifs peuvent être amenés à modifier ce paramètre, ce qui peut contraindre les actifs à travailler plus longtemps qu'initialement prévu.
Le PER : une solution pour compléter sa retraite
Face à ces incertitudes, il est plus que jamais nécessaire de compléter sa retraite par un dispositif d'épargne décorrélé de ce système et qui repose sur la capitalisation. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Plan Épargne Retraite (PER) a été lancé. Pour rappel, il a été propulsé par le gouvernement à travers la loi PACTE.
Voici tous les avantages de ce plan :
- vous percevez des rentes viagères au moment de votre départ à la retraite, et celles-ci sont calculées sur le montant de votre propre épargne. En effet, c’est votre effort d’épargne qui portera ses fruits, les sommes capitalisées étant converties en rentes viagères. Vous avez aussi le choix d’effectuer un retrait en capital à votre guise et sans restriction
- le PER se distingue par une grande liberté de choix en ce qui concerne les supports d'investissement (actions, obligations, fonds d’investissement alternatifs, fonds indiciels fonds en euro), ce qui permet ainsi d'adapter son épargne à son profil de risque
- le PER est aussi apprécié par sa portabilité, du fait de l’aménagement de 3 compartiments au sein d’un seul produit : le PER individuel, le PER collectif et le PER catégoriel. Rappelons que le premier est accessible à tous, tandis que les deux autres plans sont dédiés aux salariés d’entreprise, dans une démarche d’épargne collective.
Rappelons que si l’épargne est bloquée jusqu’au départ à la retraite, 6 conditions exceptionnelles sont prises en compte dans le cadre d’une sortie anticipée en capital. Celles-ci sont les suivantes : achat de la résidence principale, décès, surendettement, invalidité, fin de la perception des allocations de chômage et cessation d’une activité non salariale résultant d’une liquidation judiciaire.